Legends of Dreams.
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Legends of Dreams.

they called us “legends.”
 
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 L'histoire. x

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Rikunsem
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Rikunsem


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MessageSujet: L'histoire. x   L'histoire. x Icon_minitimeMer 29 Mai - 13:54



LEGENDS OF DREAMS
contexte


accompagne ta lecture. *  https://www.youtube.com/watch?v=02D9VP2YLHI


Alors que le printemps devait commencer à montrer le bout de son nez dans quelques semaines, l'hiver se montrait têtu. Il y avait encore de la neige sur les territoires, pleins de choses étaient encore gelées. Alors que le temps devait s'améliorer, l'inverse se produisait, plus on avançait dans les jours, plus le soleil se faisait rare, et laissait un arrière goût amer et glacé derrière soi. Pour les chats qui peuplait ces territoires, c'était plus qu'une véritable torture. Le gibier restait caché dans son coin. Il se faisait déjà rare en tant normal, c'était maintenant pire que l'enfer. Ces chats cherchaient chaque jour un moindre recoin, un moindre geste de la nature qui pourrait les réconforter. Mais non, rien ne laissait paraître, dans cette pauvre nature, tellement silencieuse qu'on sentait que quelque chose se passait. Cette ambiance n'alimentait plus l'espoir des chats.

Alors que la pleine lune tomba, il y eu un grand rassemblement. Une grande vague grise, blanche, rousse, ou encore brune se dirigeait vers une clairière éclairée par le clair de lune. Comme si la nature voulait se manifester. On ne voyait que ça dans la nuit : une vague. Une centaine, une dizaine de chats ? On ne saurait déterminer exactement ce nombre, car cette vague ne faisait plus qu'un.

L'innondation, si l'on peut l'appeler ainsi, ne s'arrêta seulement qu'à un arbre. Tellement grand qu'on se croyait fourmi par rapport à lui. Seulement, il avait tellement souffert que c'en était effrayant, bien que normal. Il était glacé de bas en haut, les branches étaient vides de vie. On aurait dit qu'il accueillait la mort à bras ouverts, en ayant marre de la vie sur Terre. Ici, dit-on, aucun délit ne devait avoir lieu, sinon, un malheur s'abattrait sur la forêt, mais en plus sur tout ces chats qui se sont regroupés ici, sans exception. Ils n'étaient donc sûrement pas réunis ici pour déclarer une guerre, surtout avec tout ces chats affamés. De plus, ils ne formaient qu'une seule et même tribu, s'aidant les uns les autres pour survivre.

Sous les regards inquiets et désemparés de la troupe, deux chats grimpèrent sur un rocher. Un grand rocher qui surplombait toute la zone, même plus peut-être. Seuls les bruits de leurs pas résonnaient. Il y avait un silence tendu et inébranlable. Le silence finit par prendre fin par les paroles d'un des chats. Celui-ci était gris et blanc, tigré de noir, des reflets bruns présents. Maigre, avec des yeux réflétant pourtant l'espoir. La seule tranche de vie devait être dans ces prunelles soyeuses. Ceci était effrayant. Il s'assit, enroulant sa fine queue autour de ses pattes. Un chat roux rayé d'assez petite taille mais qui avait l'air plus robuste que lui se présentait à sa gauche. Allez savoir pourquoi. Il avait aussi un regard beaucoup plus confiant, beaucoup plus vivant que sa droite. Vraiment, le chat gris était en piteux état, aussi triste soit-il.
    L'assemblée est ouverte. Regroupez-vous tous ici. miaula le gris.

Tout le monde se regroupa à ses mots et s'assit, prenant place peu à peu, presqu'habitués de tout ce charabia. Les deux chats observèrent toute la zone en hochant la tête.
    En ce période de crise et de famine encore plus coriace, nous devons tous réfléchir pour trouver une solution. Je parle à tout le monde, à toute personne qui aurait une idée, une aide. Ce soir, nous attendons vos propositions. Le débat est ouvert. miaula de nouveau le gris, encourageant tout le monde à prendre la parole.

Après un lourd silence pesant, un long moment de réflexion, une puissante bourrasque de paroles venant à tout va, sans égard pour tout les autres.
    Silence ! Calmez-vous, nous avons tous notre temps. Vous allez vous levez chacun à votre tour et prendre la parole. intervint la rousse.

Des chats se levèrent chacun à leur tour. Les deux chats interrogèrent tout le monde, en vain. Leurs idées étaient soit irréalisables, soit bêtes, ayant cependant un bon fond, elle étaient vaines. Ils étaient bien embêtés. Un silence reprit place dans la clairière. Il dura un bon moment, il semblait interminable. Ou presque, jusqu'à ce qu'il fut rompu par un bruit. Un chat s'était levé. Et ce qu'il dit démarra toute l'histoire.
    Et si, tout simplement, nous nous rapprochions des humains ?

Un court silence d'incompréhension, brisé par la voix du chat tigré.
    Hrmf.. Comment te nommes-tu, petit ?

Le concerné pencha la tête sur le côté, appréhendant la réaction du maître - appelé ainsi car il contrôlait absolument tout et devait sûrement être le seul à redonner espoir aux autres en vain.
    Je suis Galaxie.

Le chat gris secoua la tête de droite à gauche.
    Dis-moi, Galaxie, tu n'es pas sérieux, n'est-ce pas ? Cette idée est complètement absurde.

Galaxie regarda le chat quelques instants avant que la chatte rousse ne prenne à son tour la parole.
    Continue, Galaxie. miaula-t-elle, sûre d'elle.
    Eh bien.. je les ai déjà observé. Ils ne m'ont pas l'air méchants, au contraire d'ailleurs, ils pourraient nous donner quelques coups de pattes, aussi bêtes soient-ils.

Le chat gris secoua la tête, de nouveau.
    Absurde. Totalement absurde. Laisse tomber ça, Tempête. Galaxie, nous aimons ton entousiasme mais-

Il fut coupé. Personne n'avait jamais osé le faire.
    Tais-toi, Maître du Temps. Son idée m'intéresse.

Le chat gris la fixa, et d'après son regard, il comprenait certaines choses qu'il n'aurait jamais pensé de sa soeur - car oui, ces deux-là avaient des liens de fraternité. La rousse se tut juste après avoir dit cela. Ils se mirent à chaque donner son avis. Certains chats étaient entièrement pour, ravalant leur fierté, d'autres étaitent formellement contre. Les chats se mirent à se séparer en deux groupes, le pour et le contre, l'assemblée désormais divisée en deux parties bien vues. La chatte rousse sauta du promontoire et atterit du côté gauche. Le côté étant pour.
    Tempête, reviens ici. Tout de suite. grogna le gris.

Celle-ci se retourna vers son frère, se figeant alors qu'elle avait légèrement avancé avec son groupe.
    Je ne suis plus à tes ordres, Temps. Nous ne sommes plus à tes ordres. Nous ne sommes pas d'accord sur un point de vue, bien. Nous nous séparons. déclara-t-elle.
    Que me sors-tu comme conneries encore, Tempête ?
    C'est pourtant la pure réalité. Je sépare la tribu en deux. Nous ne sommes pas d'accord. Je savais déjà que ça allait arrivé. Les ancêtres me l'ont dit.
    Si c'est comme ça que tu agis, bien. Plus aucun lien ne nous unis, allez vous-en.

Tempête se tourna face aux chats, qui se contentaient de suivre ce qu'il se passait, et leur clama le plus fort qu'elle put :
    Que celui qui est pour, et donc qui soutient mon avis, vienne donc se joindre à moi.

Une grande partie, presque la moitié de la tribu se déplaça vers elle, lançant un regard à leurs compagnons qui restaient assis, assumant leur choix en toute partie. Maître du Temps regarda sa soeur, la défiant du regard.
    Rendez-vous dans quatre jours. Nous verrons si tu assumes ton choix, Temps. grogna Tempête.
    La guerre est déclarée, Maître de la Tempête. acquiesça Maître du Temps.

La chatte esquissa un léger sourire en entendant son nouveau nom et s'éloigna avec sa troupe.


__ __ __ __ __ __ __ __ __ __ __


Elle entendait une lointaine voix qui l'appelait, clamait son nom, cependant, la chatte était perdue dans ses pensées, son regard était vague, épais. Elle ne discernait que du blanc. Elle secoua la tête, sa vue s'éclaircissant enfin, elle vit une de ses senshi qui l'appelait, une drôle d'expession sur son visage.
    Ah, c'est toi, Colombe. Que veux-tu ? souffla-t-elle.
    Maître de la Tempête ! Je ne savais pas ce que vous aviez.. elle secoua la tête. Êtes-vous vraiment sûre que.. c'était la seule solution.. elle marqua une pause. De séparer la tribu.. comme cela ?
    Oui ! cria-t-elle presque. Retourne dormir, Colombe.
    B-bien.

Colombe s'en alla, laissant la chatte rousse dans sa tanière impovisée, seule. Elle essaya alors de fermer les yeux.

Seulement, Maître de la Tempête n'arrivait pas à dormir. Elle se retournait sans cesse. Elle ne devait pas être la seule. Énormément de choses s'étaient produites cette nuit, d'un coup. Elle était vraiment exténuée, mais malheureusement, elle n'arrivait pas à fermer ses paupières. Elle se leva alors et sortit de sa tanière, puis de la fosse qu'ils avaient trouver pour se réfugier. Elle se remémorait cette effroyable nuit, marquant le début de la fin.


******************


C'était il y a quelques lunes à peine, à la tombée de la nuit, après une journée banale. Elle se finit d'une bien triste façon. C'était encore la saison des feuilles mortes, le moment où la vie est vue en rouge et orange par les chats de la tribu. Le camp était jonché de feuilles mortes. C'est le souvenir qu'en gardait Maître de la Tempête, de sa journée.. Journée qu'elle pensait normale. Elle allait se coucher, comme d'habidude, après tout le monde. Elle allait saluer Maître du Temps, comme l'imposait la règle.
    Temps, je vais me coucher.
    Ha, c'est toi, Tempête. un court silence qui laissa les deux chats sans voix. Mais dis voir, Tempête, qu'est-ce que c'est que ce visage.. tu as l'air assez.. comment dire.. dérangée.
    Assez, en fait. Pour tout te dire, j'ai un mauvais pré-sentiment, et rien de bien, crois-moi.
    Allez, n'aie crainte. D'accord ? il se leva. Je suis là pour toi, prêt à te secourir. Préviens-moi si tu as un problème. Oh, mieux. Tu peux dormir ici, il y a moyen d'improviser quelque chose.
    Merci..

Aussitôt dit, aussitôt fait. Maître du Temps improvisa un petit coin pour Tempête. Cette dernière se sentit plus rassurer, et s'endormit rapidement, un reflet de sourire aux babines.. Un sourire ?

** Tempête était dans un endroit complètement vide, blanc, sans expression, sans plafond, rien. A chaque fois qu'elle bougeait un muscle, une odeur horrible envahissait sa bouche et engourdissait son corps. Plus elle essayait de comprendre cette mascarade, plus ce blanc se teintait de rouge et de .. pourpre. Tempête comprit alors qu'elle devait se laisser faire, et qu'on essayait de lui faire passer un message. Alors, dès cette pensée traduite, une patte froide se posa sur son épaule. Et cette même patte se matérialisé devant elle.. Un chat, balafré de partout, apparut devant ses yeux. Elle ne savait que faire, elle se posa mille fois la question. Mais rien n'en suivit jusqu'à sa bouche, pas une seule parole.
    Bien, commençons.

Une voix sortie de nulle part. Commencer quoi ? De quoi parlait-il ? Tempête se mit sur ses gardes, restant aux aguets sans pour autant montrer sa peur.
    Bien, Tempête. Rentrons tout de suite dans le vif du sujet, veux-tu ?

Elle resta muette comme une carpe, mais se relâcha un peu et s'assit.
    Dans quelques mois, un drame se déroulera. Assez tragique d'ailleurs.
    Un drame ?
    Oui, en effet. Il faudra, à ce moment-là.. que tu quittes ta tribu. finit-il en appuyant bien sur "quittes".
    Com.. Comment ?

La chatte demeurait interdite. Quitter sa tribu. Ils parlaient bien de la même chose ? Comment pourrait-elle les trahir ? Ils sont sa vie, sa raison d'être, sa tribu. C'est sa demeure, et elle mourra avec lui.
    « Comment pourrais-je les trahir ? ». Je m'attendais à ses mots venant de ta part. Laisse-moi t'expliquer le problème avant que tu ne me sautes dessus.

Tempête se tût et calma ses muscles qui étaient prêts à bondir sur l'ennemi.
    Dans quelques lunes, un phénomène mettra fin à cette tribu. Et ce sera toi l'élément déclencheur.
    ARRÊTEZ de tourner autour du pot, donnez-moi la raison de tout cela ! hurla Tempête, contrariée parr ce qu'il venait de dire.
    J'allais y venir, figure-toi. Bien, en fait, les deux tribus doivent repartir sur de nouvelles bases, pour s'améliorer, reconstruire toute une vie, tout un clan, de son propre leader.
    Hein ? Pourquoi tout ça ? La tribu est très bien, il n'y a aucun problème !
    En es-tu sûre ?

Maître de la Tempête fut étonnée de la rapidité de l'être devant elle. Comment pouvait-il affirmer tout cela ? Voit-il juste ? Elle se raidit et se concentra un peu plus sur ses mots. Quelque chose allait vraiment se passer mais.. quoi ?
    Dis m'en plus ! Pour quelles raisons la tribu serait-il séparé ? Que prévoit l'avenir ?
    Je vois que tu es interessée par cette histoire. Toi qui était plutôt sur le qui-vive au début, tu es devenue très attentive. Gentille fille. rit-il entre ses dents. Un malheur arrive, une tragédie se déroulera. Bientôt, dans longtemps ? Même la tribu Hikari ne peut le savoir.
    Même la tribu Hikari.. quel est ce type de malheur ?
    Mmh.. même nous, nous ne le savons pas. C'est une affaire qui dépasse notre imagination. Pour le moment.

Ses mots marquèrent un silence. Un vrai de vrai. Car ici, il n'y avait pas de végétation. Rien. Absolument rien. Soudain, sans prévenir, la patte du chat s'envola en petit morceau. Alors il s'esclaffa :
    Ah, mon temps est déjà fini. Tout est passé tellement vite. Je n'ai pas pris le temps de vraiment discuter vraiment avec toi, c'est dommage. On se dit au revoir.

Il s'effaçait peu à peu. Un éclair s'illumina dans la tête de Tempête, quelque choque qu'elle n'avait pas vu avant.
    Atten-

Trop tard, un trou se forma sous elle, l'engouffrant dans un noir complet. Là, dernière chose qu'elle vit, c'était ce chat. Avant de partir, elle avait vu son vrai visage qui était voilé par un nuage noir. Son visage lui était familier.



******************


Tempête revint à elle. Elle était essoufflée, pourtant en pleine forme, après une nuit de sommeil pourtant pleine d'agitation. Normal, après tout. Le soleil était à son zénith. Elle pensa alors à sa tribu, que faisaient-ils ? Elle sortit de sa tanière.

Éblouie d'abord par la luminosité, elle sortit ensuite. La tribu, sa tribu était en action. Ils avaient rassemblés du gibier, certes, le tas ne devait sûrement contenir pas plus de cinq proies, mais c'était déjà ça, et ça portait beaucoup d'étonnement à la chatte. Plus loin, les quelques chatons que les reines avaient pris, étaient dans une pouponnière semblable à celle qu'ils avaient avant. Cela rassura la leader, tout ces chatons étaient bien. La chatte avait cru que ses senshi auraient été plus gênés, encore surpris par la décision de la veille. Elle avait douté d'eux, mais non, ils étaient tous décidés à partir avec elle, ils étaient d'accord. Sa bêtise fit pouffer la rousse. Comment avait-elle pu douter d'eux ? Elle ouvrit les yeux et aperçut alors Colombe qui lui faisait signe. Elle s'approcha d'elle.
    Bonjour, Maître de la Tempête. Vous allez bien ? On a une bonne nouvelle pour vous !
    Oui, merci. Quelle est donc cette bonne nouvelle ?
    Nos senshi ont cherchés un autre camp ce matin, et en ont trouvés un. Non loin d'une rizière, c'est une clairière. Ils la disent magnifique !
    J'irai la voir plus tard. Que se passe-t-il donc ici ?
    On a construit une pouponnière provisoire. On a aussi fait un tas de gibier, au cas où nous resterions plus longtemps.
    Plus longtemps ? Je vais de ce pas aller voir cette clairière ! Va chercher les deux senshi et retrouvons-nous sur la terre ferme.
    D'accord !

Colombe s'en alla. Ils se retrouvèrent un peu plus tard à l'entrée du tunnel qui reliait le camp provisoire à la surface. Le camp n'était pas si loin que ça, tout compte fait.

Ils entrèrent dans la clairière, complètement vide de vie. Elle était parsemée de grottes qui n'attendaient que des matous dans celles-ci pour les abriter. Le sol était encore jonché de neige, mais si on grattait un peu, on aperçevait l'herbe en dessous. Ce printemps, elle en sera couverte. Au ciel, on voyait de grands arbres, qui sans deoute protégeraient sa troupe du soleil. Au milieu du camp se présentait somtueusement un rocher, dominant tout, qui pourrait très bien servir de promontoire. Elle et ses trois compères fouillèrent tout les recoins de ce camp. Puis, à un moment, elle s'arrêta et les regarda. Elle avait un regard qui disait tout. Il ne restait qu'à annoncer la bonne nouvelle à sa tribu. Ce fut un visage radieux qui se dessina sur leurs visages.


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Maître du Temps, quant à lui, avait gardé le camp de départ. Il était resté debout presque la moitié de la nuit, voulant totalement le changer. Certains de ses senshi l'avaient aidé. Le camp ne ressemblait plus à l'ancien en aucun cas. Il était ensuite partit se coucher et s'était de suite endormi. Le lendemain, il était resté seul afin de réfléchir à tout ça. Il n'avait jamais montré ses sentiments, et en période de choc, il restait seul, dans l'obscurité. Il réfléchissait sans pause. Pourquoi Tempête avait-elle fait cela ? En fait, ce n'était point son amie. Avait-elle d'autres projets en tête ? Pourquoi avoir évoquer la parole de ses ancêtres ? Temps, lui aussi, avait reçu une visite il y a maintenant des mois dans ses rêves. Mais on l'avait juste prévenu que quelque chose allait se passer, rien de plus. Ces questions le turlupinaient depuis la veille. Il réalisait à peine que la prochaine fois qu'il la verrait, ce serait sur un champ de bataille. Il l'acceptait cependant. Il était prêt à se battre contre sa soeur - avec qui il avait clairement rompu tout lien. A ce moment-là, quelqu'un entra dans son repère. C'est, croit-il, son nouveau guérisseur, Écorce d'Aulne.
    Navré de déranger la contemplation béate et néanmoins inutile de votre tanière personnelle, mais il y a une tripoté de félins poireautant dehors qui aimerait bien savoir si oui ou non ils ont une chance de sauver leur peau, ironisa-t-il.
    Ouais, parce que y'a un discours qui fout la pêche à tout le monde ! sortit une chatte blanche à l'entrée.

Maître du Temps se ressaisit, secouant la tête afin de sortir de ses pensées. Il devait se remuer, désormais, plus le temps de penser au futur. Sa soeur lui avait clairement déclarer guerre, et il y répondrait. Il remporterait. Il savait que son choix était le bon et que ses guerriers étaient bien plus forts que les siens qui allaient être aidés par ces monstres à deux pattes. Temps s'étira avant de faire face aux deux félins dans sa tanière.
    On va remonter toute cette troupe.
    C'est parti ! dit la chatte blanche, ayant la pêche.

Il sortit de sa tanière. Sa troupe était active. Les chatons et leurs mères étaient dans la pouponnière. Les apprentis guerriers étaient devant leurs tanières, parlant entre eux. Les guerriers avaient légèrement rempli le tas de gibier. La tribu étaient belle et bien consciente de ce qu'il se passait et ça le rassurait. Il grimpa sur le promontoire en faisant signe à tout le monde de se regrouper, ce qu'ils firent. De là, Temps pouvait absolument tout voir. Toutes les tanières était faites de pierres. A force, des espèces de rideaux de verdure étaient tombés sur les entrées, ce qui les protégeaient de la lumière quand elle était trop forte, ou quand il pleuvait, la pluie ne pouvait ainsi pas rentrer. La tanière du guérisseur était plus différente. La "grotte" était plus profonde, lui laissant ainsi l'espace de stocker ses plantes. Lorsque la troupe fut rassemblée, Temps s'installa au bout du promontoire et considéra sa troupe avant de commencer son discours pour leur redonner la pêche.

Ok, toute la troupe était remontée. On voyait le guérisseur souffler un peu. Espérons pour lui qu'il n'y aurait pas trop de blessés sur le champ de bataille. Temps avait totalement oublié toute ses questions. Si le destin doit se passer ainsi, qu'il se passe donc ainsi. Il ne baissera jamais les bras et suivra chacun de ses guerriers à la trace pour les encourager, encore et encore. Il était déterminé à leur faire à tous oublier que leurs ennemis étaient leurs amis auparavant.


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Si on regardait bien, les quatre jours étaient passés à une vitesse folle. De son côté, Maître de la Tempête devait garder le cap entre les entraînements et la découverte de son territoire. Et par-là, Maître du Temps devait doubler la formation de ses novices, et devait aussi entraîner quelque peu ses guerriers, les remontant à bloc. Les deux chats avaient déjà tracé la limite de leur territoire, qui partait en ligne droite, partant du champ de blé pour finir au bout du village des bipèdes. En si peu de temps, une énormité de choses s'étaient pasées, seulement, aujourd'hui, ce ne serait pas un jour comme les autres. Ce sera un combat. Et ça, tout le monde le savait.

Temps et Tempête n'étaient pas dans la même situation.
Tempête était perdue dans ses pensées, mais ne le montrait pas. Elle était active, et ça partout dans le camp. Cependant, personne ne savait que pendant qu'elle parlait normalement, sa tête était mélangée, elle n'avait pas à s'en faire, en fait, elle avait juste à faire comme d'habitude. Temps était prêt à affonter sa soeur, qu'il vente ou qu'il crame. Pour lui, sa troupe devait réussir ce défi. Il n'avais jamais été sentimental et ça n'allait pas être dur de combattre sa soeur.


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La lune était haute. Elle était là, à les observer de toute sa grandeur, bien ronde, attentive. D'un côté, les Shiroi qui étaient plantés de patte ferme dans le sable, et qui, on a l'impression devait être planté là depuis un bout de temps. De l'autre côté, les Kuro, qui venaient d'arrivé, d'un pas confiant. Aujourd'hui, il n'y aurait pas de pitié. Non, aucune. Des éclairs volaient en toutes directions, et l'orage s'annonçait désastreux. C'est Tempête qui fit le premier pas. Elle fit, d'un ton vouant à être mal pris :
    Eh bien dis donc. Tu as remis sur pieds tes " senshi ". Avec quoi ? Des paroles à peine mâchées, que tu as recopié de nos ancêtres ? Tu n'es pas très fûtée. S'ils apprenaient ça, ils seraient écroulés. Mon pauvre. Oh mince, tu les as traités jusqu'au combat ? Je pensais que tu les aurais laissé dans leur niche.

Temps se contenta d'afficher un léger sourire sur ses babines avant de considérer sa soeur.
    En tout cas, nous n'avons pas eu besoin de l'aide des deux-pattes.

Certains de ses guerriers l'acclamait et il les fit taire. Son regard changea d'expression ; il n'eut que la rage et la haine, ce qui ne s'était pas produit depuis longtemps, et il ne lui laissa pas le temps de répondre.
    De plus.. tu n'oserais pas le répeter. Tu as beaucoup trop peur de moi. Tout le monde le sait. Je pourrai te tuer jusqu'à ce que toute tes vies soient épuisées.

Il fit peur à certains chats sur camp adverse, en déstabilisant certains.
    J'attendrais que tu sois à mes pattes, que je te tue plusieurs fois et je le répéterai autant de fois que je voudrai, en te faisant souffrir jusqu'à ce que tu perdes conscience.

A la fin de ses mots, des miaulements de rage et de furer s'écrièrent des deux côtés et les chats coururent vers le camp adverse, se fonçant limite dedans. Ça, on peut le dire, ça couvrait le bruit naturel des vagues de la mer, qui ne pouvait plus se faire entendre. Maître de la Tempête s'élança d'une rage folle sur une seule cible, Maître du Temps, et ne manquait pas de pousser des chats sur le passage. Plus rien n'existait désormais. Quand elle arriva à sa hauteur, son bonjour se fit avec sa patte, qui visa directement la tête de son adversaire. Maître du Temps échappa de peu la patte, qui faillit crever son oeil, et recula un peu. A son tour de se lâcher, il fonça en direction de Maître de la Tempête, tête baissée, et arriva à son ventre. Tempête fut projetée un peu plus au loin, et avait lâché quelques gouttes de sang au passage, qui tâcha la fourrure de Temps. Elle se releva, doucement, mais Temps était déjà à sa hauteur et lui griffa le ventre puis planta ses crocs dans son cou. Tempête miaula de douleur, et repoussa Temps à coup de griffe puis lui sauta dessus d'un coup, et lui griffa le ventre à son tour. Temps ne pouvait pas se lever, avec le poids de la chatte sur elle, et se fit mordre sans retenu à la patte avant. Tempête se retira un peu plus loin, en attendant que son adversaire se relève. Temps se releva en grinçant des dents, ayant la patte un peu sombre avec un trace de sang la tâchant. Il était maintenant sur trois de ses pattes et ne manqua pas de sauter sur Tempête et de lui mordre l'épaule, elle aussi, sans retenu.

Un peu partout, des touffes de poils et du sang traînaient sur la plage, mélangés aux grains de sable avec l'eau de mer qui masquait l'odeur des fauves. Il n'y avait pas grand monde. Si on regardait bien, on pouvait reconnaître des senshi Shiroi ou des senshi Kuro. En fait, ils étaient à égalité. Ce qui marquerait vraiment la tribu gagnante, c'était bien le leader victorieux. Beaucoup de chats avaient décampés au large, ne laissant plus que quelques de leurs camarades et les deux chefs qui se battaient un peu plus loin. Si on écoute bien, tout les miaulements qu'on pouvait entendre venaient de ce côté-ci, là-bas la bataille faisait rage.


Plus tard, dans la nuit, du sang coulait sur le museau de Maître du Temps, pour ensuite tomber sur le sable et le colorer. Maître de la Tempête, quant à elle, avait le cou ensanglanté, avec une trace de griffe remarquable. A vrai dire, ils étaient tout les deux essoufflés, et avaient décidés de faire une pause. Ça faisait longtemps qu'ils se battaient, et qu'il n'y avait plus qu'eux d'ailleurs. Ils étaient seuls sur la place, sûrement scrutés par leurs tribus au loin. Par terre, du sang, des poils, des traces de pas qui se mélangeaient entre elles. On ne pouvait même pas savoir si en fait on avait marcher là, tellement la marque était étrange. D'un coup, Tempête tomba par terre. Temps céda presqu'en même temps qu'elle. Aucun mouvement pour se relever, juste deux chats à bout de souffle. Le premir à couper le silence religieux était Tempête.
    On en a fini, tu crois.. ?
    Je suppose.
    Mais qui a gagné ?

Temps regarda autour d'eux.
    On est tombé en même temps, et il ne reste que nous.
    Tu es tombé après moi, Temps. elle fixa son frère. Je reconnais ma défaite, je me barre en première. La prochaine fois, tu mordras la poussière et tu ne pourras plus te relever, pigé ?
    On verra ça.

Tempête se releva et rejoignit sa tribu en boîtantt. Dès qu'elle fut aspirer par la végétation, quelques guerriers vinrent vers leur leader pour l'aider à se relever. Dès qu'il fut sur pattes, il s'ébroua, secoua la queue et ils s'en allèrnt tous vers le camp.


║ Nous n'avons aucun remord, est-ce bien clair ?


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